La flore du Sénégal
Le Sénégal est une zone transitoire entre le désert du Sahara au nord et les forêts tropicales au sud.
Le nord du pays est constitué de savanes arbustives, de vastes étendues herbeuses parsemées d’acacias, de rôniers et de baobabs.
La région du Ferlo est une vaste plaine aride en voie de désertification à cause de la sécheresse et de l’harmattan, un vent de sable chaud provenant de la Mauritanie.
Le baobab, l’emblème du Sénégal, peut atteindre 25 m de circonférence, il est courant de l’observer avec un tronc aussi large que haut.
Sa floraison a lieu de mai à août, la pleine éclosion se fait en un quart d’heure environ, les changements de la fleur sont visibles à l’œil nu.
Le bois du baobab est spongieux et ses racines minuscules.
Son écorce est utilisée pour faire des cordes, et ses feuilles pour la préparation de tisanes.
Le fruit du baobab, le pain de singe, a un goût acidulé et est utilisé pour faire une boisson appelée le bouy.
Mais il sert aussi à la fabrication de produits cosmétiques et des médicaments pour le traitement du diabète
Le sud du pays est recouvert d’une forêt tropicale dense et humide, où poussent fromagers, baobabs, caïlcédrats, acajous, tecks, venns, palmiers, cocotiers, manguiers …
Les fleuves Saloum et Casamance sont bordées de mangroves de palétuviers, Rhizophora Racemosa et Rhizophora Mangle, et d’une végétation verdoyante
Les palétuviers sont essentiels pour l’équilibre de la biodiversité car c’est dans la mangrove qu’a lieu la nidification de nombreux oiseaux.
Le fromager, aussi appelé kapokier, est un arbre énorme doté de grandes racines à contrefort qui forment de longues lames à la base du tronc.
Il est utilisé pour la construction des pirogues.
Le rônier, avec ses palmes en éventail, fait partie de l’espèce des palmiers.
Son bois, imputrescible et résistant aux insectes, est utilisé pour la construction des charpentes.
En Casamance les palmiers à huile sont nombreux.
Leurs fruits servent pour fabriquer l’huile de palme et la sève fournit le célèbre vin de palme appelé bunuk.
Le filao est un genre de pin à grandes aiguilles que l’on trouve sur les plages, il protège le littoral marin en fixant les dunes.
Ses aiguilles sont utilisées comme engrais biologique pour fertiliser les sols des champs de légumes, et son bois sert dans la fabrication des meubles.
Le flamboyant fleurit rouge écarlate pendant l’hivernage, puis est recouvert de graines qui ressemblent à de gros et longs haricots secs.
La bougainvillée fleurit toute l’année de fleurs rouges, blanches, oranges ou violettes.
Le kinkéliba, butik en Diola, est un arbuste répandu au Sénégal dont les feuilles sont consommées sous forme de tisanes au petit déjeuner.
Cette plante a des vertus médicinales, les feuilles cicatrisent les plaies et en Casamance elles sont mâchées lors des crises de paludisme.
La déforestation du Sénégal
Comme partout dans le monde l’abattage des arbres et la diminution de la mangrove du Sénégal est un véritable fléau.
Le pays perd chaque année environ 45.000 hectares de forêts.
La Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement a constaté que le meilleur moyen pour arrêter la déforestation est de classer les forêts en aires protégées.
L’objectif fixé par la CNUED est d’atteindre un taux de couverture de 12% du Sénégal en aires protégées, pour seulement 8% actuellement.
Suivant ces recommandations, L’Etat qui n’a pas les moyens s’oriente vers la privatisation de ses forêts pour passer de 1,5 millions à 2,5 millions d’hectares d’aires protégées.
Après les réserves de Bandia sur la Petite-Côte et Fathala dans le Delta du Saloum, c’est le Parc National du Niokolo Koba qu’il est prévu de découper en trois zones, chacune sera gérée par une société privée.
La faune du Sénégal
Les grands mammifères sont rares et difficiles à apercevoir, les éléphants, lions et antilopes sont principalement retranchés dans le Parc du Niokolo Koba au sud-est du Sénégal.
Les singes, babouins, grivets, vervets, patas et colobes rouges ( voir photo)sont les mammifères les plus répandus.
Hippopotames, crocodiles et varans vivent dans les fleuves du Sud, Casamance, Saloum, Gambie, les nombreux dauphins et quelques rares lamantins à leurs embouchures.
Le pays compte de nombreuses espèces de serpents, pythons, cobras et boas.
Les tortues marines et continentales sont menacées, 6 espèces sont sauvegardées dans le Village des Tortues de Rufisque.
Les parcs de la Langue de Barbarie, de Djoudj, du delta du Saloum et la Casamance sont le paradis des oiseaux, pélicans, hérons, aigrettes, ibis, flamants roses, cormorans, sarcelles, sternes royales et caspiennes, marabouts, calaos …
Une des grandes richesses du Sénégal sont ses eaux littorales et fluviales extrêmement poissonneuses.
Quelques espèces de poissons que l’on trouve en mer et dans les lagunes :
Espadons, voiliers, marlins bleus, thons albacores, thiofs, coryphènes, murènes, wahoos, tassergals, raies, tarpons, soles, dorades, carpes rouges, sérioles, badèches, ombrines, capitaines, carangues, barracudas, otolithes…